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David Bosc: Le pas de la demi-lune (français language, Verdier) Aucune note

Si on veut, c’est Marseille et on l’appelle Mahashima. Legūdo, ce sont les Goudes. Et …

Ce fut peut-être un égoïste, un jaloux de ses frères, qui vint un soir mettre le feu aux grandes feuilles du registre foncier... Ce fut peut-être un idéaliste, ou le bras armé d'un assemblée de locataires qui fit brûler le noir cadastre après l'abandon du palais. En un autre lieu, à un autre moment, avec d'autres gens, les conséquences auraient sans doute été tout autres, et pareillement imprévisible. Pour nous, alors, ce fut une soudaine, une étonnante façon d'aérer l'existence, de lui donner du champ, de l'amplitude, et une assise simple: rien d'autre n'est à toi que ce dont tu prends soin. À Mahashima, il n'y a plus eu aucun titre de propriété. Possède une maison celui ou ceux qui l'habitent, qui la réchauffent, qui ne permettront pas qu'elle s'effondre. (Voilà qui sonne un peu magique et rien, bien entendu, n'est jamais aussi simple.)

Le pas de la demi-lune de  (Page 37)